Quel risque y a-t-il pour que le créancier demande vraiment un titre exécutoire ?
=> Si la dette est fondée, s’il n’y a pas prescription et si vous ne trouvez pas d’argument pour faire reculer le créancier et son agence pendant la phase amiable, vous avez théoriquement intérêt à payer avant la saisine d’un tribunal.
=> Mais il faut bien vous rendre à l’évidence et mesurer la chance que le litige tombe aux oubliettes : si la dette est modeste, il est peu probable que le créancier engage des frais de procédure puisqu’il ne l’a pas encore fait : n’oubliez pas que les recouvreurs sont généralement payés à la commission sur les sommes qu’ils parviennent à récupérer.
=> Bien entendu, il n’est pas possible de chiffrer la limite au-delà de laquelle le risque de recevoir un petit papier bleu du juge devient trop grand. Tout dépend de la nature de la créance, du créancier, de votre bonne foi…
=> Les agences de recouvrement s'appuient sur des lois - bien souvent en prenant quelques libertés d'interprétation - pour vous faire plier. Leur objectif est toujours le même : parvenir à vous faire payer une toute petite partie de la dette de manière à ce que vous la reconnaissiez.
=> Elles utilisent pour cela cet argument classique : « Il faut vraiment que vous versiez quelque chose aujourd’hui pour stopper la procédure en cours. Dans vingt-quatre heures, je ne pourrai plus rien pour vous. »
=> La meilleure solution est de retourner l'arme du droit contre l'agence : montrez toujours que vous connaissez la loi et refusez de discuter au téléphone : vous ne jouez plus en division d'honneur. A votre niveau, exigez des écrits (et envoyez toutes vos lettres en recommandé avec accusé de réception).
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